Marine travaille depuis longtemps à la vulgarisation des découvertes et connaissances scientifiques et partage son expérience dans un guide pratique : “ Science infuse”. Son but : écrire pour transmettre.
Qui es-tu Marine en quelques mots ?
Je suis spécialisée dans la communication institutionnelle des entreprises. Depuis 8 ans, je travaille dans le domaine de la santé et, plus particulièrement, dans le secteur des biotechnologies. J’ai débuté ma carrière dans un pôle de compétitivité « santé » dédié au développement économique régional. Puis, j’ai ensuite une entreprise biopharmaceutique qui développe des thérapies contre le cancer. Plus récemment, j’ai fait partie d’une organisation qui accompagne le développement professionnel des chercheurs.
L’une de mes principales missions a été de vulgariser des concepts scientifiques pointus afin des les partager avec des publics non spécialisés. Par exemple, les journalistes, les investisseurs, les décideurs politiques, le grand public et, bien évidemment les patients.
Parle-nous de ton livre
Je dis toujours que malgré nos différences, nous sommes tous un patient potentiel. C’est pourquoi, il est indispensable qu’une information scientifique et médicale adaptée à tous les niveaux de compréhension soit disponible. D’où mon livre : Science infuse – Le guide complet pour parler de science aux journalistes, aux investisseurs et au grand public (septembre 2019, éditions L’attitude des Héros, en Belgique).
Je m’adresse aux chercheurs, aux entrepreneurs scientifiques et aux communicants des entreprises innovantes. Ce livre peut les aider à communiquer sur les résultats de la recherche et le développement de technologies souvent complexes auprès de publics non spécialisés. J’ai puisé dans mon vécu et pour mon expérience pour proposer un guide pratique de communication à garder à portée de main. Pour les non spécialistes, il retrace le parcours de fabrication d’un médicament, ses enjeux ainsi que les étapes de communication.
De plus, les lecteurs y retrouveront, des études de cas, des méthodes et des outils pour avancer pas à pas dans l’élaboration et l’implémentation de leur stratégie de communication. Ce livre s’inspire du milieu biomédical, mais les techniques de communication reprises (relations presse et investisseur, gestion de crise, présence numérique, etc.) sont applicables à tous les domaines technologiques.
Depuis combien de temps avais-tu envie d’écrire un livre ?
Je suis une littéraire, j’aime lire et j’ai toujours eu envie d’écrire. Il me fallait juste trouver un sujet à creuser. Je me souviens m’être demandé, en début de carrière, comment j’allais bien pouvoir faire mon boulot de communicante si je ne comprenais rien de ce sur quoi je devais communiquer. C’est à ce moment-là que l’idée du livre m’est venue et elle a mûri, pendant près de huit ans, au gré de mon parcours professionnel. J’ai voulu écrire pour transmettre mes connaissances.
Que veux-tu dire à tes lecteurs ?
Sans communication, une entreprise, un métier ou un projet reste dans l’ombre et n’obtient pas les moyens nécessaires pour concrétiser une invention qui pourrait tout changer. Je souhaite aider des gens brillants et visionnaires à trouver les mots justes pour convaincre et obtenir le soutien dont ils auront besoin pour convertir leurs découvertes scientifiques en solutions technologiques concrètes.
Comment t’es-tu organisée pour écrire ?
Quand j’ai décidé de me lancer dans ce projet d’écriture, je me suis renseignée sur le parcours de certains auteurs pour savoir comment s’y prendre. J’ai repris contact avec un conférencier que j’avais rencontré quelques années auparavant et qui, depuis, avait déjà écrit 7 livres ! Et, incroyable concours de circonstances, il créait sa maison d’édition et m’a proposé de devenir l’auteure du premier livre de l’une de ses collections ! J’ai signé chez lui et l’aventure a commencé. J’avais tout en tête et des années de notes dans mes carnets. Mais comme j’étais toute jeune maman, il a fallu que j’écrive la nuit pendant 3 mois : un vrai marathon !
Quelles sont tes difficultés ? Comment les gères-tu ?
La principale difficulté était de rester cohérente sur le fond comme sur la forme. Il faut savoir s’arrêter et ne pas ajouter de nouvelles idées en permanence, garder un fil rouge. Il m’était assez difficile de me replonger dans l’écriture après une pause (je relisais à voix tout ce que j’avais écrit à voix haute, très chronophage !).
La dernière ligne droite, celles des relectures et des corrections, est la plus cruciale car elle demande énormément de ressources en énergie et en attention. Là, pas de recette magique, il faut s’accrocher, persévérer et demander à des paires d’yeux supplémentaires de vérifier.
Tes joies ? Tes découvertes ?
Quelle joie de recevoir mon premier exemplaire papier chez moi ! J’ai ressenti une grande fierté : je l’avais fait ! J’ai énormément appris sur moi-même et sur mes capacités. Il m’a fallu faire preuve d’abnégation, de discipline et garder le moral, même pendant les phases de doute et de pression.
Que voudrais-tu dire à Cindy ?
J’ai découvert le livre de Cindy, J’arrête d’être parfaite (éditions Eyrolles). J’ai alors commencé à la suivre, à découvrir son travail, son groupe et ses outils pour les auteurs. Grâce à la dynamique du groupe d’entraide et les partages d’expérience, j’ai pris confiance en moi. Cindy, tu m’as inspirée, merci !
Un message d’encouragement à ceux qui veulent écrire un livre ?
Croyez en vous, les seules limites que l’on ait dans la vie sont celles que l’on se pose. Faites-le et n’ayez pas peur de manquer de sommeil !